Au revoir JACOB

Jacob est arrivé en septembre 2014, trouvé sur la route, dans un état pitoyable, maigre, tout miteux, sale, la tête penchée et une démarche de pantin désarticulé. Un fantôme ! Que s’est-il passé ? S’est-il fait percuter par une voiture, a-t-il pris une pelle sur la tête ? Visiblement ce chien n’a jamais du connaître la joie d’un bon panier. Certaines personnes nous disent : « Je ne veux pas aller au refuge c’est trop triste » et nous avons simplement envie de répondre « alors n’allez pas voir chez vos voisins. Certains comme Jacob naissent et meurent à l’attache. Ils y sont jour et nuit, qu’il pleuve ou en plein soleil, ils ne servent qu’à prévenir de l’arrivée de quelqu’un par leurs aboiements, sont mal nourris, pas entretenus, jamais caressés, quand ils ne prennent pas des coups au bon gré du propriétaire. » Ce n’est peut-être pas le paradis, le refuge, mais Jacob était heureux. 
Jacob n’avait pas deux ans lorsqu’il est arrivé, il en paraissait dix de plus. Nous savions bien que Jacob ferait un long séjour chez nous, qu’avec ses problèmes neurologiques personne ne l’adopterait. Mais c’était notre chouchou, il ne souffrait pas, Il avait sa petite place et même jouait avec ses copains, avec les salariés et les bénévoles. Catherine sa marraine la plus fidèle, venait le voir tous les jours, l’emmenait chez l’ostéopathe, chez le toiletteur, lui faisait faire une petite promenade ou lui donnait des friandises. Merci Catherine, nous savons que tu étais bien triste de ne pouvoir le prendre chez toi, mais tu as fait tellement pour son bien-être. Grâce à toi et tous ses parrains il a vécu ses derniers mois de petits bonheurs. Hélas, une dernière crise d’épilepsie a eu raison de lui et il s’est endormi dans les bras de sa marraine chérie, et d’Angie sa soigneuse. Nous ne t’oublierons jamais, petit père, tout le monde t’aimait au refuge même quand tu venais nous mordre les fesses pour avoir des caresses. Repose en paix petit ange, tu as connu l’enfer, tu vas connaître le paradis !